En examen, y a ce mec qui regarde en l’air en permanence, donnant l’impression qu’il en a rien à foutre, que c’est un gros glandeur et qu’il va rater sa vie. En général, ce mec est hautement supérieur intellectuellement et écrit tout dans les trois derniers quarts d’heure de l’examen. Il fait deux copies alors que toi tu as peiné à en faire une entière (tu écris grand en plus, dommage pour toi).
En examen, il y a ces boulets qui se mettent en face de la porte de ta salle et qui font plein de bruits, comme si c’était leur mission de te faire chier et de te déconcentrer pendant ce moment, déjà pénible, qu’est la « restitution de connaissances ». Perso, j’appellerais plutôt ça la « restitution de ce que tu peux » ou encore la « paraphrase d’une copie entière ». On fait comme on peut. Le cerveau c’est pas l’univers, on peut pas tout retenir!
En examen, y a ce moment où l’enseignant dit « Bon, je vais distribuer les sujets ». A ce moment précis, ton cœur s’arrête de battre. Tu pries tous les dieux du monde en espérant que ça ne tombe pas sur la partie du cours que tu n’as pas pu réviser (faute de temps). Le moment le plus long de ta vie sans doute. Le moment où tu regrettes. Tu ne sais pas trop ce que tu regrettes, mais tu le regrettes quand même.
En examen, y a cette connasse qui demande une nouvelle copie toutes les demi-heures tandis que tu n’as même pas terminé ton introduction au brouillon…
En examen, y a cet égoïste qui mange ses biscuits bruyamment pendant que ton estomac hurle à la mort. Ton intérieur n’est plus qu’un marécage d’acide qui te fait souffrir le martyr.
En examen, tu n’as plus d’âme.
En examen, tu n’es pas fier de ta production.
En examen, tu pleures intérieurement.
Après l’examen, tu fais un débrief avec tes potes, et là tu pleures extérieurement.
Après l’examen, tu crois que tout est fini, que tu vas rater ta vie et finir sous les ponts.
Et puis tu arrêtes tes conneries. Tu te ravises en te disant que c’est pas à 19 ans que ton sort est scellé. Tu penses à trouver un homme riche. Tu oublies. Tu es une femme fille qui se veut indépendante. Pas besoin d’un homme pour subvenir à tes besoins. Tu penses à maman, qui va te dire d’arrêter tes conneries et de te secouer les fesses (non, je ne parle pas de twerk. Je sais pas faire de toute façon). Tu penses à changer de cursus mais tu oublies très vite parce que tu sais que les études en règle générale, ça n’a rien de facile.
Tu veux oublier ton échec, alors tu te noies dans le chocolat.
Et puis c’est pas si mal, le chocolat.
Bisous
Ophélie
Oh, faits de quotidien 
Tout ça me rappelle de drôles de souvenirs… 🙂
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J’adore ton article et il résume parfaitement le situation ^^ Mais il y a eu aussi pour moi ces fameux moment où j’ai rigolé intérieurement en me demandant comment je pouvais écrire une merde pareille et oser rendre ma copie X)
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Généralement, je ne ris pas intérieurement dans ces moments là mais je pleure, beaucoup xD
Mais effectivement, j’ai oublié d’en parler 🙂
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Ça me rappelle tellement de souvenirs de la fac’ de droit… J’devais vraiment être une connasse qui foutait les boules à tout l’monde parce que j’cumule plusieurs profils de ton article :
– Je comptais les dalles en polystyrène au plafond pendant les 2 premières heures (498 dans l’Amphi 1, si mes souvenirs sont bons).
– Après, je mangeais un Twix. Bruyamment (à cause de l’emballage, je veux dire).
– Et ensuite, c’était du quitte ou double. Soit j’rendais 3 copies impecc’ avec un déroulé magique de mes idées, le genre où j’avais moi-même envie d’me féliciter pour tant de prouesse intellectuelle. Soit j’rendais 9 lignes en faisant naître Thomas d’Aquin 13 siècles avant sa naissance et j’me barrais pour aller me lamenter sur ma misérable vie dans les toilettes.
Non, parce que blablater sur le rôle des institutions européennes dans le processus législatif de chacun des états souverains, t’as un peu juste envie de dire « lol » hein.
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Vas-y, moi j’étudie les différents types de cailloux d’une cathédrale gothique. xD
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